Le choix de financements pertinents dépend à la fois de critères financiers et de notions plus subtiles telles que le degré de contrainte perçu par les actionnaires-dirigeants. Ceux-ci doivent veiller à maintenir une structure financière équilibrée, y compris en diminuant le besoin de financement au travers de mécanismes adéquats.
Principes à retenir
Comprendre et sélectionner les typologies de financement
Une fois les sous-jacents et leurs enjeux chiffrés clarifiés, il s’agit de déterminer les financements adaptés, voire de les combiner. Les grilles de compréhension et de sélection incluent souvent les notions d’échéance (court terme versus moyen/long terme) et de nature des besoins (opérationnels versus investissements), les deux se combinant et se répondant en partie.
En complément de cette approche, la pratique observée sur le terrain et l’appréciation par les actionnaires-dirigeants du choix de tel ou tel financement incluent souvent deux notions plus subtiles :
le niveau de contrainte perçu ; il s’agit d’arbitrer entre se débrouiller tout seul (ce qui signifie ne pas avoir de comptes à rendre), bénéficier d’aides en tous genres (non remboursables), emprunter (et donc devoir rembourser), voire ouvrir son capital (ce qui implique de rendre des comptes et d’offrir un retour sur investissement aux associés) ;
l’accessibilité perçue des éventuels partenaires ; cette seconde notion concerne l’accessibilité aux acteurs du financement, allant de soi, ses proches, d’autres tiers personnes physiques, aux acteurs traditionnels du financement tels que les banques ou les organismes accordant des subventions, aux actionnaires plus lointains tels que les fonds d’investissements et les marchés financiers.
C’est cette approche « terrain » qui est ici retenue afin d’apporter une autre perception du sujet et de son vécu.
Conserver une structure financière équilibrée
Au-delà de ces préférences toutes personnelles des actionnaires-dirigeants, il s’agit de respecter quelques principes de base afin de garder une structure financière équilibrée :
aligner les horizons temporels (ne pas utiliser du crédit court terme pour financer des besoins long terme) ;
adapter la typologie de financement au sous-jacent quand celui-ci est clairement identifié (dans le cas d'un crédit-immobilier, par exemple).
Mécanismes permettant de réduire le besoin de financement
Aides et subventions
Il est important de savoir si l’entreprise ou le projet envisagé peuvent, ou non, bénéficier d’une aide ou d’une subvention. De nombreuses aides sont disponibles aux niveaux local, national ou européen, en fonction du projet considéré (création, reprise, développement ou investissement, etc.), de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité et de sa localisation.
Un travail d’identification et de qualification est indispensable.
À ce titre, les sites aides-entreprises.fr et les-aides.fr sont des outils précieux.
Prêt d’honneur
Le prêt d’honneur est accordé aux créateurs, repreneurs d’entreprise(s) et jeunes entreprises de moins de 3 ans, par certaines associations, à l’instar d’Initiative France, France Active, ADIE (Association pour le droit à l'initiative économique), ou Réseau Entreprendre. Le porteur de projet, en tant que personne physique (et non l’entreprise), obtient un prêt personnel à moyen terme (3 à 5 ans en général), lui permettant d’améliorer son apport. Ce prêt d’honneur a un effet de levier significatif, car pour 1 € de prêt d’honneur, les banques accordent 7 à 8 € de financement complémentaire.
Ce prêt est sans garantie personnelle et la plupart du temps sans intérêt.
Locations
Les mécanismes de location ou de lease-back se sont multipliés ces dernières années, notamment pour des projets immobiliers, véhicules, matériels, etc. Cela allège fortement le besoin initial. Les coûts et bénéfices du projet doivent être analysés à la fois en termes financiers et qualitatifs (on peut par exemple maintenir une flotte de véhicules récents, etc.).
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